C’etait dans Match : “Moi, Christine Deviers-Joncour, putain de la Republique”
- mennation inscription
- April 13, 2022
Depuis 20 annees, Christine Deviers-Joncour publiait dans Match les bonnes feuilles de le brulot au titre provocateur.
C’est une scene piquante, rapportee Il existe plusieurs annees via une reporter Caroline Pigozzi. « Tout le monde la guettait du bout du couloir lorsque Christine Deviers-Joncour est apparue a Paris Match au septieme etage. Robe moulante noire legerement transparente, tout juste decolletee, petits pompes, aucun bijou, peu de maquillage. D’une voix douce, limite embarrassee, elle a raconte son histoire a l’equipe de journalistes qui suivait une telle sulfureuse affaire Elf. Uniquement des hommes. qui, meduses, se lancaient des regards furtifs quand elle croisait et decroisait ses jambes ou faisait plusieurs mouvements d’une tete concernant degager son epaisse chevelure brune. Celle qui s’est elle-meme baptisee ‘la putain d’une Republique’ veut se justifier par voie de presse. Ainsi apres avoir seduit Roland Dumas, elle doit maintenant charmer Roger Therond, le patron de Paris Match, ainsi, lui ‘vendre’ le scoop. »
Mission reussie, Christine Deviers-Joncour fera la couverture de Paris Match, en novembre 1998. « Comme les chats dont elle a le regard, Christine Deviers-Joncour a plusieurs vies », ecrit alors notre magazine. L’une d’elles l’a menee a Fleury-Merogis, ou elle vient aussi de perdre 5 mois en detention preventive. J’ai justice Notre soupconne aussi (elle est definitivement condamnee en 2003 Afin de recel d’abus de biens sociaux) d’avoir ete engagee par Elf pour sa proximite avec le ministre des Affaires etrangeres Roland Dumas, dont cette dernii?re est la maitresse. Chargee de relations publiques, elle aurait percu, sans veritable justification, « pres de 66 millions de francs » (13 millions d’euros) du petrolier, aussi propriete nationale. « Sous le 06 de detenue 32858, la belle Christine est devenue 1 rouage dans une affaire d’Etat, ecrit bien Match. L’heroine de votre roman bon vient de publier ses Memoires sous le titre provocateur de ‘La putain d’une Republique’ ».
Voici les bonnes feuilles du “Moi, Christine Deviers-Joncour, putain d’la Republique”, publiees par Paris Match en novembre 1998.
“Notre putain de la Republique”
Elle a passe cinq mois et demi a Fleury-Merogis. Au coeur de l’affaire Elf, l’ancienne amie de Roland Dumas reste tout i l’heure une femme blessee. Elle publie votre livre pour penser une verite. Extraits de “Notre putain d’une Republique” de Christine Deviers-Joncour (Editions Calmann-Levy).
Alfred Sirven, le Mephisto
[En 1989, elle est engagee via Alfred Sirven, alors numero 2 d’Elf-Aquitaine, comme chargee de relations publiques.]
La porte s’ouvre. Alfred Sirven entre. Quel homme ! Assez fort, le teint bistre, un cou de taureau, le cheveu grisonnant coiffe en brosse, la soixantaine, le visage burine, jovial, le regard bleus, les cils noirs retrousses – di?s qu’il en a, i§a lui fait un regard de biche qui detonne avec une personnalite – et, au milieu de la bouche, un enorme cigare. Prenez Fernandel, Raimu, Pasqua et Galabru, secouez vraiment. vous obtenez Alfred Sirven. Ce Toulousain une famille des cachous Lajaunie, qui fut directeur general de https://datingmentor.org/fr/mennation-review/ Moulinex avant de travailler chez Rhone-Poulenc avec Loik Le Floch-Prigent, a aussitot devoile le type d’homme qu’il est : un fou de l’entremise. Il expliquait, avec jubilation, De quelle fai§on pendant des annees il s’etait renseigne dans le quotidien secrete des puissants. Cela se comparait a Machiavel, qu’il aimait citer, se vantant de rester toujours en retrait, d’ou il tenait nos hommes. Cela savait seduire et detruire.
Je n’ai pas de bureau. Alfred Sirven me confine dans l’immeuble du 4, rue Robert-Estienne. Il me vais garder ainsi pour lui seul, jalousement. Je suis sa carte Quai d’Orsay. Matin ou apri?m, et souvent matin et soir, nous avons des seances de travail chez lui ou chez moi. A 8 heures – a toute heure -, on sonne. Je sais que c’est lui. L’odeur de son cigare traverse chez moi. Vetu de son eternelle robe de chambre en velours bleu marine frappee du H Hermes et chausse de babouches, il entre et s’installe. « Bon ! Tu me fais 1 sirop ?» Et on attaque. Il me parle des choses dont il a besoin : passer des dossiers en priorite au Quai d’Orsay, prendre un rendez- vous en urgence Afin de Loik Notre Floch- Prigent avec Roland Dumas (ce qui m’oblige a aller faire le siege de l’ensemble de ses secretaires pour essayer de le saisir entre deux rendez-vous); ou faire en sorte qu’un parent d’Elf-Aquitaine, proposee Afin de la Legion d’honneur soit decoree via le ministre et non avec un chef de cabinet. Ce pouvait etre plus important : lorsqu’un voyage ministeriel se dessinait, il fallait faire inviter des hommes d’Elf-Aquitaine. Je faisais part du voyage. Sur place, je devais prendre contact au milieu des gens qu’il m’avait indiquees et decrites. En fera, Alfred Sirven, qui ne pouvait etre invite si facilement, voyageait par procuration a travers moi. Ses relations avec Roland Dumas n’etaient gui?re au excellent fixe. Ces 2 hommes vivaient concernant 2 planetes diverses.